Cette maison de la jeunesse a souhaité faire réaliser un graffiti en live-painting devant un public afin de présenter le travail d'un graffeur et de sensibiliser les plus jeunes à l'art urbain. Des panneaux en bois ont été mis à la disposition de l'artiste et il lui a été laissé carte blanche pour proposer un visuel adapté à un jeune public.
Le visuel proposé reprenait une illustration d'enfant avec un personnage traité en gribouillis. La fillette ainsi représentée est disproportionnée comme une caricature et ses membres sont travaillés à la manière des bonhommes bâtons réalisés par les plus jeunes. Les traits se mélangent comme une esquisse et des gris évoquent le tracé au crayon de papier. Le coloriage est maladroit, déborde et laisse des espaces blancs.
Pour rappeler l'univers du graffiti, les lettres MJC ont été ajoutées à la composition. Elles sont travaillées comme une typographie manuscrite d'école, à laquelle ont été ajoutés les différents effets du graff traditionnel : contours, lumières, effets de mouvements.
La réalisation au mois d'avril nous a fait choisir un fond paysagé aux couleurs du printemps. Ainsi, la fillette est habillée en robe avec une pâquerette et le fond vert printanier s'habille de fleurs colorées traitées de manière minimaliste, ce qui rythme l'aplat vert. Le nuage gribouillé et le soleil reprennent les codes des premiers dessins des enfants.
Les planches en bois contre-plaqué ont finalement été affichées sur les murs de la MJC, plongeant la structure dans la culture street-art, et mettant en avant la création des plus jeunes.